La réutilisabilité un atout à ne pas oublier pour faire baisser les chiffrages !
Une MOA doit se faire aider d'experts en architecture technique et en méthodologie de gestion de projet informatique pour analyser les réponses aux appels d'offres. Pour différentes raisons, l'entreprise peut avoir décidé à l'avance quelle prestataire elle allait prendre. Souvent des consultants sont déjà en place ou bien les décideurs connaissent les soumissionnaires. L'exemple type à ne pas suivre, c'est ce projet de refonte d'une application dans le domaine des assurances. Des développeurs et un chef de projet étaient dans la place pour concevoir un socle technique dans le but de concevoir toutes les briques de base d'une sur couche d'abstraction dans le but de la réutilisabilité et de l'évolutivité. Malheureusement leurs livrables ne furent pas expertisés comme il se doit. Les documents furent livrés et c'est tout, personne coté MOA pour contrôler leur travail. Quand il a fallu lancer les appels d'offres, bien qu'ils n'avaient pas le droit de communiquer avec leurs hiérarchies, ils ne s'en privèrent pas, donnant un très net avantage à leur société. Au niveau de la méthode de chiffrages, on trouvait les fameux abaques permettant d'estimer les charges. Un ensemble de critères comme le nombre de boutons, de règles, d'entités métiers, de composants graphiques, ..., déterminaient le type de complexité d'un écran (simple, moyen, complexe, très complexe, hors norme) avec le nombre de jours correspondant (1, 3, 5, 8). Un expert en gestion de projet informatique avec l'aide de techniciens auraient détecté qu'à aucun moment il n'était fait mention de la réutilisabilité permettant de mutualiser et faire baisser les charges. Sans contre expertise coté MOA, le contrat fut signé. Aussi on se retrouva vite dans l'impasse car la MOE appliqua à juste titre systématiquement ses abaques telles que spécifiés dans le contrat signé et obtint des charges exorbitantes. Un écran qui aurait été qualifié de simple par tout le monde se transforma en complexe du fait notamment de l'absence de la mutualisation et de la prise en compte du socle technique déjà conçu auparavant et qui n'avait jamais été validé par les commanditaires.
Une bonne pratique de gestion de projet, pour diminuer les risques dans un domaine qu'on ne connaît pas, qu'on ne maîtrise pas ou qu'on ne comprend pas, consiste à s'entourer d'experts dans les domaines concernés (par exemple architecture technique, méthode de gestion de projet informatique, estimations, aide à la dépouille et à l'analyse des réponses aux appels d'offres, …), le surcoût sera bien vite rentabilisé car on aura évité de tomber dans les pièges.
"Grand est celui qui n'a pas perdu son coeur d'enfant."
Voir aussi : http://urbanisation-si.over-blog.com/
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