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Ingénierie Dirigée par les Modèles : le saint graal de la génération de code

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Où en est-on sur la génération de code ? L'OMG (Object Management Group) a depuis plus de 10 ans spécifié des normes sur la transformation de modèles permettant en théorie de générer un modèle de code (PSM Plateform Specific Model) à partir d'un modèle décrivant des processus et des objets métier (PIM Plateform Independant Model).

 

Seulement voilà, comme à son habitude, l'OMG laisse le soin à d'autres de réaliser les outils conforment à ses spécifications . Plus facile à dire qu'à faire ! Quelques organisations open source ou commerciales s'y sont essayées en respectant plus ou moins les normes et de tout de manière sans succès, personne ne voulant investir sans avoir une garantie sur le retour sur investissement. Les solutions propriétaires existent depuis encore plus longtemps souvent intégrées dans leur AGL (Atelier de Génie Logiciel) sans plus de succès. 
Alors faut il intégrer de la génération de code dans les projets ? Et si oui, à quelle dose ? 
En 2004 j'avais participé à l'élaboration de l'urbanisation du SI d'un organisme de santé. L'organisation était très "IBMisée" et avait misé sur les outils Rational (racheté par IBM). La stratégie reposait en partie sur la génération de code à partir de modèles UML. Les problèmes sont arrivés lorsque l'équipe d'une dizaine de développeurs ont voulu modifier le code Java généré. RSA (Rational Software Architecture) était censé gérer le round trip, c'est à dire la mise à jour du code en cas de modification des modèles et réciproquement. Malheureusement lorsque plusieurs développeurs faisaient des changements sur les mêmes parties de code, les modèles étaient modifiés que partiellement. Suite à notre plainte, IBM nous a répondu que le bug était répertorié et qu'un patch nous serait livré dans 6 mois! Les raisons de ne pas utiliser les générateurs viennent essentiellement de la faible fiabilité, de la complexité de la mise œuvre, des contraintes imposées, de l'impossibilité de modifier ou de comprendre le code généré ou bien encore que le développeur passe plus de temps à paramétrer l'outil qu'à se concentrer sur la partie métier. Se lancer dans un générateur de code serait bien la dernière chose à faire. Cela paraît peut être trivial mais certains développeurs se laisseraient bien emporter par leur passion dans un tourbillon infini. 
Alors faut il définitivement ranger la génération de code aux oubliettes ? Évidement que non car la bonne question à se poser relève une fois encore de la méthodologie c'est à dire : que dois-je générer et par quels moyens ? Les parties de code répétitives, représentent les patterns de conception, l'implémentation des différentes couches d'architecture, les squelettes du modèle métier, les règles métier et tout ce qui relève de la présentation (écrans, rapports, ...). 
Parmi les dernières tendances de méthode agile comme Accelerated Delivery Platform de Cap Gémini, la génération de codes repose sur des templates et des stéréotypes de Use Case. Dans une application de gestion, on fait toujours la même chose : des recherches, créations, modifications, suppressions, ... d'entités métier. On peut identifier des types de use case comme : <<search>>, <<create>>, ... L'étape suivante est la traditionnelle modélisation du domaine métier avec un diagramme de classe UML. On associe par exemple le use case "rechercher un contrat" de stéréotype <<search>> à la classe "Contrat". Un générateur MDA (Model Driven Architecture) open source comme Tobago MDA permet l'importation du modèle. Le template ( modèle de code) se conçoit à partir d'un bloc de code répétitif dans lequel on remplace les entités à variabiliser par des tags. Le template est positionné dans des structures de boucles ou conditionnelles du générateur et les valeurs à remplacer dans les tags seront récupérées du diagramme de classe UML. Le squelette de code peut être emprunté à la couche présentation ou à toute autre de l'architecture applicative et technique. 
Cette manière efficiente de générer du code est entièrement intégrée à la méthode agile ADP et utilise les bonnes pratiques et c'est assez rare pour qu'on le cite les norme UML et MDA. Cela démontre bien que les normes peuvent être utilisées et contribuer au retour sur investissement à condition de viser le pragmatisme et d'oser le changement dans la méthodologie de gestion de projet car rien ne vaut le changement pour dynamiser et motiver une équipe.

 

"- Qu'est-ce que vous faites ?
- Je m'amuse à vieillir. C'est une occupation de tous les instants."
Paul Léautaud

 

Voir aussi :  

 

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15/09/2015
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